Du baby-foot aux jeux d’arcade, quand papy entrait dans l’ère numérique
Quand ceux qui vivaient au milieu du XIXe siècle ont vu les premières grandes voies ferrées s’ouvrir et le train débarquer dans leur vie, ils ne se savaient pas encore à quel point cette invention révolutionnerait leur mode de vie. Un peu plus tard, que dire encore de leur choc quand la voiture a commencé à sillonner les rues et les routes sous leurs yeux ?
Pour ceux qui ont connu l’avant de l’ère informatique et du numérique, il en est un peu de même. Dans les années 70, on se téléphonait sur de gros appareils à cadran. La télé n’avait qu’une ou deux chaînes et quand on voulait s’amuser en intérieur, il fallait sortir un jeu de cartes, une piste de dés ou un jeu de société. On préférait alors souvent courir dehors pour jouer au foot. Un peu plus tard, de drôles de jeux allaient prendre place dans les bars aux côtés des Juke box et des baby foot. Venus directement des Etats-Unis, les Flippers entreraient dans le monde des loisirs bientôt suivis de grosses bornes d’arcade avec leur jeux vidéo totalement nouveaux et leurs effets sonores entêtants. Vous faisiez une partie et ils vous poursuivaient des heures. Le « Game » des vidéo-games était lancé. Papy et quelques autres allaient faire entrer les jeux vidéo dans l’histoire de l’humanité.
L’arrivée des consoles de jeux dans les foyers
Quand les premiers jeux informatiques sont apparus, assez rapidement, certains industriels se sont dits qu’il fallait les faire pénétrer chez les gens. Ils s’y sont employés et dans les années 70, des jeux comme le légendaire « Pong » débarquaient déjà dans certains foyers privilégies. Dans les vingt années suivantes, voire un peu plus même, le marché s’est agité. La bataille a fait rage pour faire entrer les jeux informatiques dans les maisons, mais aussi pour les améliorer en suivant la course aux composants. Atari, Amiga, commodore et plus tard les PCs et les Macs. Avec des titres comme Ultima, ces derniers n’étaient pas en reste côté jeux avec des ambitions souvent plus larges que les seuls univers ludique : bureautique, design, gestion, etc…
Du côté industriel, dans les années 90, on ne comptait plus les tentatives pour produire LA console de jeux qui allait supplanter toutes les autres. Si vous étiez dans les gogos de la première heure à sauter sur toutes les nouveautés, vous avez peut-être encore dans vos placards ou vos greniers, de quoi ouvrir un musée de la console de jeux ? Objet prometteur, technologie novatrice, couleurs affriolantes, et pourtant, par les mystères de l’économie, le marché d’alors n’avait pas suivi. Vous étiez seul ou presque à vous être fait pigeonner. Les autres acheteurs avaient boudé la console dernier cri ou pire encore les développeurs de jeux vidéo n’y avaient pas cru. C’est d’ailleurs devenu rapidement une loi du monde des consoles de jeux à cette époque : si les éditeurs ne suivaient pas, l’avenir de la console était barré, mort. Personne ne l’achèterait. Sorte de règle étrange de la poule et de l’œuf. Bref, le marché balbutiait.
Des géants sur le marché de la console de jeux
Depuis 20 ans, il a bien rattrapé ses erreurs de jeunesse. Aujourd’hui, on peut dire que le marché des consoles de jeux s’est relativement stabilisé. Quelques sociétés de poids se sont définitivement installées sur ce marché : Sony et sa playstation, Microsoft et sa XBox. On pourra encore ajouter Nintendo dans un genre à part, mais en dehors de cela, les moyens et petits acteurs de l ‘électronique et de l’informatique ne s’aventurent guère à se lancer. Cela peut changer, cela dit, car les enjeux pèsent lourd pour qui réussit à s’introduire.
De notre côté, nous nous intéressons de près à tout ce monde des consoles de jeux. Mais avec une insistance plus forte sur Sony et Microsoft qui demeurent, sur le papier, les deux géants incontournables de ce marché. Précisons que nous ne sommes pas partisans pour alimenter les éternelles guéguerres de Gamers entre les deux. Pour nous, chacune a ses avantages et les derniers modèles sont tout simplement bluffants par leurs qualités techniques. Que ce soit sur Xbox ou Playstation, aujourd’hui on continue d’y jouer en solo, ou à plusieurs face à l’écran mais on joue aussi sur internet en multi dans des sessions endiablées. Les graphismes tutoient, chaque jour un peu plus, le réalisme, la fluidité des jeux est renversante, leur jouabilité bien souvent au top. Codes promo, cadeaux et formule abonnements viennent encore ajouter à l’intérêt des joueurs pour les deux grands du monde des consoles. Au passage, il est aussi fini (ou presque) le temps où les couples se bagarraient pour l’usage de la télé : FIFA 2021 ou TF1 ? Avec la baisse des prix des équipements, on peut s’acheter des écrans dédiés et jouer tranquillou à sa console dans la pièce à côté ( ce qui ne suffit pas toujours, avouons-le, à favoriser la paix des ménages).
L’effet covid sur le marché des consoles
Le confinement et les mesures sanitaires ont aussi montré un regain énorme d’intérêt et d’investissement pour les loisirs numériques. Cela semble avoir touché tous les secteurs du numérique, gaming, temps passé sur le web, e-commerce bien sûr, mais encore le monde du gambling. Avec des tonnes de jeux et un marketing de plus en plus rodé, le marché des casinos en ligne a su tirer les marrons du feu dans ce grand report vers internet que les politiques sanitaires ont suscité.
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